Pour commémorer la fin de la 1ère guerre mondiale, une exposition organisée à l’initiative de Jean-Louis PEZET et intitulée « Se souvenir de nos Aïeux » s’est tenue à VAROIS et CHAIGNOT.
Celle-ci avait pour objet de rendre hommage à nos anciens ayant participé à la Grande Guerre, en présentant les parcours des aïeux des habitants de Varois et Chaignot d’hier et d’aujourd’hui, reconstitués à partir des documents en leur possession et confiés à Jean-Louis PEZET : photographies, objets, documents divers ayant permis d’effectuer des recherches sur différents sites (en particulier les documents numérisés des archives départementales, les journaux de marche et d’opérations,…).
Il s’agissait de rendre collectivement hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et souvent leur vie sur les champs de bataille de 14-18.
Le souvenir de nos anciens est enfoui dans la mémoire des familles. Cette exposition leur a redonné une vie publique et un visage pendant ce temps mémoriel du centenaire de l’armistice.
A travers le parcours de plus de 80 anciens, qui furent nos pères, nos grands-pères ou nos arrière-grands-pères, c’est à 8 millions de soldats de la Grande Guerre que nous rendions hommage quels que soient leur nationalité, leur pays ou continent d’origine. Des anciens soldats Allemands originaires de HAMM ou des provinces annexées après 1870 (ALSACE et LORRAINE-MOSELLANE) étaient représentés. Le deuil de masse et les souffrances ont été largement partagés entre nos deux peuples.
C’est un hommage aussi à tous les enfants, petits-enfants, et arrière-petits enfants de soldats Français et Allemands qui ont su conserver les lettres, les journaux de guerre, et la mémoire de leurs parents et de leurs grands-parents.
Ces témoignages devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance, comme au devoir d’humanité (D’après Jean-Pierre GUENO).
Il ne s’agissait donc pas d’exposer tous les épisodes et les aspects de la guerre. Mais à bien y regarder, en examinant les parcours individuels de nos anciens pendant la guerre, on constate que tous les fronts étaient cités, le front occidental comme celui d’orient. Toutes les périodes étaient citées ainsi que les grandes batailles et tous les hauts lieux de combats tristement célèbres. On retrouve nos anciens dans tous les types de régiments.
Quant aux tués, beaucoup le sont dans les premiers mois, dès le mois d’août 1914 (trois frères tués le 22 août 1914 en Belgique à ETHE ! ), puis tout au long de la guerre. Beaucoup de blessés et de gazés décèderont dans les années 1920.
Un panneau sur la Réconciliation rappelait l’importance de l’Amitié Franco-Allemande à travers notamment notre jumelage.
Le vendredi 9 novembre en soirée, une veillée fort émouvante s’est déroulée en présence de tous les contributeurs, avec la participation de la Chorale « Atout Chœur » et de la section Théâtre qui a lu des extraits de lettres de soldats français et allemands et de textes de grands auteurs comme Maurice GENEVOIX, Roland DORGELES ou Erich Maria REMARQUE et Ernst JÜNGER.
On oubliera.
Les voiles du deuil, comme les feuilles mortes, tomberont.
L’image du soldat disparu s’effacera lentement…
Et tous les morts mourront
pour la deuxième fois.
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Roland Dorgelès
Les Croix de bois
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Nous tous qui avons suivi ces commémorations, nous nous souvenons et nous ne les oublions pas. « Les morts ne sont vraiment morts que lorsque les vivants les ont oubliés ».